Les Pays-Bas accueillent actuellement la plus grande exposition jamais consacrée à Johannes Vermeer.

Le célèbre tableau La Jeune Fille à la perle ne figure pas parmi les nombreuses œuvres du peintre néerlandais. Beaucoup d'institutions ont participé à cet évènement en prêtant les œuvres, mais celle-ci est manquante. 

Pour combler le vide, le musée Mauritshuis de La Haye a, de manière plutôt controversée, brièvement remplacé La Jeune Fille à la perle par une équivalence réalisée par une intelligence artificielle. 

Créés par l'artiste numérique berlinois Julian van Dieken, les portraits de cette jeune fille ont été réalisés à l'aide de l'outil Midjourney AI, qui traduit des textes en œuvres d'art grâce à un algorithme d'apprentissage automatique. D'une enfant à une personne âgée en passant par plusieurs interprétations inhabituelles, le Mauritshuis a sélectionné cinq versions différentes du tableau.

Les avis divergent, la majorité d'entre eux traduit un mécontentement face à cette dénaturalisation du talent de Johannes Vermeer. C'est une insulte à l'héritage de Vermeer et à tout artiste en activité. Venant d'un musée, c'est une véritable gifle, a déclaré l'artiste néerlandaise Iris Compiet.

Les œuvres d'art doivent-elle évoluer grâce à la technologie ? Ou doivent-elles rester figer dans le temps pour conserver leur valeur ?